La Petite barque

Convertie à la Pentecôte 1693, Jeanne Delanoue, mercière à Saumur, découvre le Christ dans le visage des pauvres.
Elle accueille les déshérités, les exclus, accepte des femmes pour l'aider et fonde Les Servantes des pauvres de la Providence de Saumur.
À la Révolution, les soeurs assermentées ou non restent en place à titre individuel et font vivre l'hospice avec leur maigre pension.
Le XIXe siècle est particulièrement brillant grâce au recrutement considérable de religieuses et à l'implantation de la Maison-Mère à Saint-Hilaire-SaintFlorent.
Dans l'esprit de la fondatrice, le XXe siècle s'ouvre aux missions à Madagascar, en Indonésie et au Mali. La Congrégation est l'âme de nombreuses fondations et associations et de nombreux laïcs vivent le charisme de Jeanne Delanoue. En ce premier quart du XXe siècle " le témoin " a été passé aux soeurs malgaches, les plus nombreuses désormais et dans la continuité des origines.
Le 5 novembre 1947, Jeanne Delanoue a été inscrite au nombre des bienheureuses par Pie XII.
Elle a été canonisée le 31 octobre 1982 par le pape JeanPaul
II.

Marie-Claude Guillerand-Champenier, parente du Chartreux Dom Augustin Guillerand, est docteur en histoire et membre titulaire de l'Académie d'Angers. Professeur d'histoire, elle est l'auteur d'une thèse sur La vie féminine consacrée en Anjou de 1660 à 1812. Durant son enseignement à l'ICES (Institut Catholique d'Études Supérieures), elle dispensera des cours et des conférences chez les « Grands Carmes » de Nantes. Ses ouvrages portent sur la vie religieuse en Anjou : Les servantes des pauvres de la Providence de Saumur 1736-1816 ; Une grande dame de l'Anjou, Anne de la Girouardière 1740-1827 ; en collaboration : Des Mauges à l'Afrique, et des communications publiées dans les Mémoires de l'Académie d'Angers ; et, chez le même éditeur, Serviteur par amour, Charles Foyer 1771 1842 et Un bœuf en or, Notre-Dame des gardes, Chemillé 1898 1897.