Viens suis-moi !

Exil, foi, humour : trois fils tendus d’Algérie jusqu’à Strasbourg. Dans Viens, suis-moi !, Monique-Yakout Kentache raconte l’atterrissage concret d’une famille réfugiée en 1995 : la paperasse, le froid, les regards — mais aussi les mains tendues, les rencontres décisives, l’Alsace apprivoisée. On y traverse Marseille, Montélimar, puis Neudorf ; on apprend la patience administrative et la charité ordinaire, on découvre des solidarités œcuméniques et un art très kabyle de survivre en riant. Ce deuxième volet prolonge Pleure et chante mon pays et fait dialoguer la mémoire algérienne avec la promesse française ; la langue devient patrie et la foi, boussole. Page après page, une femme passe « du provisoire » à « l’hospitalité » et tisse des alliances entre cultures, paroisses et quartiers. Un récit lumineux, simple et précis, qui ne maquille ni l’épreuve ni la grâce, et qui donne à voir comment l’intégration réussit quand elle se nourrit de vérité, d’humour… et de fraternités très concrètes. Un livre-passerelle pour lecteurs de témoignages, de spiritualité vécue et de chroniques du quotidien, dans la veine du premier opus confirmé en librairie.

Monique-Yakout Kentache, née à Ighil-Ali en Kabylie, a été formée chez les Soeurs Blanches et a enseigné plus de trente ans en Algérie avant de s’installer en France avec sa famille pour fuir les persécutions visant des chrétiens convertis. Son chemin spirituel, du monde musulman au christianisme, a donné naissance à son premier livre Pleure et chante mon pays (Les Unpertinents, 2024). Installée à Strasbourg, elle s’engage dans le dialogue interreligieux et témoigne de la force du pardon et de la fraternité. Viens, suis-moi ! est son second ouvrage, publié chez Saint-Léger Éditions.